ADOLESCENTE. FILLE. MILITANTE.


En Afrique du Sud, une adolescente se tient sur le toit en tôle ondulée de sa maison familiale à Ivory Park.
En Équateur, une adolescente noue une ceinture autour de sa jupe traditionnelle rouge, juste avant de se sortir de chez elle pour assister à une cérémonie traditionnelle.
Une jeune femme nigérienne vêtue d'un hajib bleu vif pose pour un portrait contre un arbre.
En Équateur, une adolescente noue une ceinture autour de sa jupe traditionnelle rouge, juste avant de se sortir de chez elle pour assister à une cérémonie traditionnelle.
Une jeune femme nigérienne vêtue d'un hajib bleu vif pose pour un portrait contre un arbre.

Alors que les mesures de confinement liées au coronavirus s’abattaient sur le monde entier, les retombées sur les filles n’ont pas tardé à se faire durement sentir.

Les restrictions de déplacements mises en place pour enrayer la propagation de la COVID-19 peuvent aggraver la violence liée au genre et empêcher les filles d’accéder à une éducation de qualité.

Même avant les confinements liés à la pandémie, de nombreuses filles se retrouvaient déjà enfermées dans des stéréotypes liés au genre qui limitaient leurs perspectives d’avenir.

La plupart des filles ne grandissent pas dans un monde de possibilités.

Elles se le construisent.

Les adolescentes jouent depuis longtemps un rôle de premier plan en faveur du progrès, de Malala Yousafzai, jeune militante pakistanaise pour l’éducation, à Muzoon Almellehan, réfugiée syrienne, en passant par Greta Thunberg, porte-parole de la lutte contre les changements climatiques et par toutes les autres filles qui leur ont ouvert la voie ou emboîté le pas. Une génération tout entière d’adolescentes réclame haut et fort l’égalité.

Voici le parcours de cinq jeunes femmes qui n’attendent plus que le changement vienne à elles.

Au Sénégal, une jeune femme tient sa caméra et pose pour un portrait sur la plage.
Two teen girls in Senegal walk the beach with video equipment, in preparation for interviews they will conduct for the documentary they are producing.
Au Sénégal, une jeune femme tient sa caméra et pose pour un portrait sur la plage.
Two teen girls in Senegal walk the beach with video equipment, in preparation for interviews they will conduct for the documentary they are producing.

LA FILLE DERRIÈRE LA CAMÉRA.

Dakar, Sénégal

Oumou Kalsoum Diop, 18 ans, recueille les témoignages de filles de sa communauté. Des témoignages qui doivent être partagés, dit-elle.

Les agressions sexuelles ont augmenté depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les jeunes femmes sont obligées de rester chez elles, parfois avec leur agresseur.

Oumou prend sa caméra et sillonne les rues. « Je regarde des films depuis que je suis petite, mais je ne savais pas qui se trouvait derrière la caméra. »

Aujourd’hui, c’est elle qui braque sa caméra sur des sujets qu’elle connaît bien. L’un de ses projets raconte l’histoire vraie de l’une de ses camarades, obsédée par l’idée de perdre du poids. La jeune femme prend tout un éventail de médicaments dans l’espoir qu’ils l’aideront à maigrir. Au lieu de quoi, ces médicaments la tuent.

Oumou filme un entretien sur un marché dans la commune de Yoff, à Dakar, au Sénégal.

Oumou filme un entretien sur un marché dans la commune de Yoff, à Dakar, au Sénégal.

Oumou passe en revue les images que ses collaborateurs et elle ont réunies afin de réaliser un documentaire.

Oumou passe en revue les images que ses collaborateurs et elle ont réunies afin de réaliser un documentaire.

Oumou filme un entretien avec un jeune homme sur la plage de Yoff.

Oumou filme un entretien avec un jeune homme sur la plage de Yoff.

À la fin de la journée, Oumou passe du temps avec son amie Astou Diallo, 17 ans (à gauche), sur la corniche près de la mer.

À la fin de la journée, Oumou passe du temps avec son amie Astou Diallo, 17 ans (à gauche), sur la corniche près de la mer.

Oumou, chez elle, serre son petit frère et sa petite sœur dans ses bras.

Oumou, chez elle, serre son petit frère et sa petite sœur dans ses bras.

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Oumou filme un entretien sur un marché dans la commune de Yoff, à Dakar, au Sénégal.

Oumou filme un entretien sur un marché dans la commune de Yoff, à Dakar, au Sénégal.

Oumou passe en revue les images que ses collaborateurs et elle ont réunies afin de réaliser un documentaire.

Oumou passe en revue les images que ses collaborateurs et elle ont réunies afin de réaliser un documentaire.

Oumou filme un entretien avec un jeune homme sur la plage de Yoff.

Oumou filme un entretien avec un jeune homme sur la plage de Yoff.

À la fin de la journée, Oumou passe du temps avec son amie Astou Diallo, 17 ans (à gauche), sur la corniche près de la mer.

À la fin de la journée, Oumou passe du temps avec son amie Astou Diallo, 17 ans (à gauche), sur la corniche près de la mer.

Oumou, chez elle, serre son petit frère et sa petite sœur dans ses bras.

Oumou, chez elle, serre son petit frère et sa petite sœur dans ses bras.

Une jeune femme au Sénégal tient un micro alors qu'elle parle aux membres d'un groupe communautaire.
Au Sénégal, à Dakar, une jeune femme se tient contre une fresque murale alors qu'elle pose, souriante, pour un portrait.
Une jeune femme au Sénégal tient un micro alors qu'elle parle aux membres d'un groupe communautaire.
Au Sénégal, à Dakar, une jeune femme se tient contre une fresque murale alors qu'elle pose, souriante, pour un portrait.

Certains soirs, Oumou anime des discussions de groupe avec des adolescents de sa communauté. Ils abordent les problèmes rencontrés par les filles, tels que le harcèlement sexuel.

Quand un jeune homme du groupe conseille aux femmes de s’habiller sobrement de manière à éviter les violences sexuelles, Oumou lui répond fermement. « Quels que soient les vêtements que porte une femme, vous n’avez pas le droit de la violer. »

Ces conversations ne font que renforcer sa motivation.

« Nous devons dire ce que nous avons sur le cœur », affirme-t-elle aux jeunes femmes qu’elle rencontre au centre communautaire, à l’école ou en ville. « Ne gardez pas cela pour vous. »

Une jeune femme en Équateur ajuste ses boucles d'oreilles alors qu'elle se prépare pour une cérémonie traditionnelle.
En Équateur, une adolescente déverse du lait frais d'un seau à l'autre dans la ferme familiale, entourée de vaches et de son chien de compagnie.
Une jeune femme en Équateur ajuste ses boucles d'oreilles alors qu'elle se prépare pour une cérémonie traditionnelle.
En Équateur, une adolescente déverse du lait frais d'un seau à l'autre dans la ferme familiale, entourée de vaches et de son chien de compagnie.

LA CONSEILLÈRE ADOLESCENTE.

Paquiestancia, Équateur

La journée de Belen Perugachi commence avant l’aube. À 4 heures, la jeune fille de 16 ans se lève avec les vaches : sa famille vend les 20 litres de lait qu’elle produit chaque jour sur le marché local, au prix de 0,43 dollar le litre.

Jusqu’au jour où la pandémie a frappé. Le prix du lait s’est effondré et le marché a fermé.

L’agriculture et l’élevage constituent la première source de revenu pour de nombreuses familles de la communauté rurale de Paquiestancia, en Équateur. Ainsi, lorsque le marché principal de Cayambe a fermé, Belen et le groupe de jeunes qu’elle anime ont pris les choses en main et ont ouvert un nouveau marché afin de soutenir les femmes et leur famille.

Belen ne vise pas seulement à préserver l’économie locale. Elle entend aussi perpétuer les traditions locales. À 16 ans, elle est la plus jeune membre du Conseil de protection des droits de la municipalité de Cayambe. En 2019, elle est même devenue la première adolescente élue vice-présidente de ce conseil.

Gros plan de l'arrière de la tête d'une jeune femme alors qu'elle ajuste sa coiffure en vue d'une cérémonie traditionnelle en Équateur.
Deux jeunes filles sont assises à l'arrière d'un camion qui circule sur une route de terre au pied d'un volcan en Équateur.
Gros plan de l'arrière de la tête d'une jeune femme alors qu'elle ajuste sa coiffure en vue d'une cérémonie traditionnelle en Équateur.
Deux jeunes filles sont assises à l'arrière d'un camion qui circule sur une route de terre au pied d'un volcan en Équateur.

Belen défend les droits des populations autochtones sur la scène mondiale. En 2018, elle s’est rendue au Chili dans le cadre d’un événement organisé par la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

« Ma participation a envoyé un message à toutes les filles autochtones d’Amérique latine », affirme-t-elle. « Je leur ai dit de se battre pour leurs droits et d’être fières de leurs traditions. »

La « cérémonie de la purification », un rituel autochtone qui tend à disparaître au fil du temps, fait partie des traditions que Belen entend préserver.

« Aujourd’hui, près de 50 personnes de notre communauté participent à cette cérémonie. Nous demanderons aux montagnes sacrées de nous apporter la prospérité sur le marché. »

Avant d’ouvrir la cérémonie, Belen parcourt les montagnes de Mama Kayambi afin de collecter de l’eau sacrée. Dans sa culture, le volcan représente le pouvoir féminin, explique-t-elle.

Belen et sa sœur, Vicky, 8 ans, se rendent jusqu’à la source d’eau d’Ugshapamba, aux pieds du volcan Cayambe, afin de récolter de l’eau pure pour une cérémonie de purification.

Belen et sa sœur, Vicky, 8 ans, se rendent jusqu’à la source d’eau d’Ugshapamba, aux pieds du volcan Cayambe, afin de récolter de l’eau pure pour une cérémonie de purification.

Belen éparpille des pétales de fleurs en préparation de la cérémonie de purification.

Belen éparpille des pétales de fleurs en préparation de la cérémonie de purification.

Belen organise une cérémonie de purification afin d’apporter la bonne fortune sur le marché.

Belen organise une cérémonie de purification afin d’apporter la bonne fortune sur le marché.

Belen marche dans son jardin.

Belen marche dans son jardin.

Après la cérémonie de purification, Belen aide un ami à retirer le dard d’une abeille.

Après la cérémonie de purification, Belen aide un ami à retirer le dard d’une abeille.

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Belen et sa sœur, Vicky, 8 ans, se rendent jusqu’à la source d’eau d’Ugshapamba, aux pieds du volcan Cayambe, afin de récolter de l’eau pure pour une cérémonie de purification.

Belen et sa sœur, Vicky, 8 ans, se rendent jusqu’à la source d’eau d’Ugshapamba, aux pieds du volcan Cayambe, afin de récolter de l’eau pure pour une cérémonie de purification.

Belen éparpille des pétales de fleurs en préparation de la cérémonie de purification.

Belen éparpille des pétales de fleurs en préparation de la cérémonie de purification.

Belen organise une cérémonie de purification afin d’apporter la bonne fortune sur le marché.

Belen organise une cérémonie de purification afin d’apporter la bonne fortune sur le marché.

Belen marche dans son jardin.

Belen marche dans son jardin.

Après la cérémonie de purification, Belen aide un ami à retirer le dard d’une abeille.

Après la cérémonie de purification, Belen aide un ami à retirer le dard d’une abeille.

En Équateur, deux jeunes filles et leur mère rient alors qu'elles dressent ensemble la table pour le dîner.
En Équateur, deux jeunes filles et leur mère rient alors qu'elles dressent ensemble la table pour le dîner.

Belen n’avait que 12 ans lorsqu’elle a décidé de défendre les droits des communautés autochtones en rejoignant le Groupe des enfants et des adolescents de Pueblo Kayambi.

« Je veux que les gens qui vivent dans une zone rurale aient les mêmes chances que ceux qui vivent en ville », affirme-t-elle. « J’imagine un monde dans lequel on respecte toutes les cultures et dans lequel on respecte les hommes et les femmes. Je rêve d’égalité.

Une jeune femme en Afghanistan démonte des pièces de voiture usagées.
En Afghanistan, des adolescentes travaillent autour d'une grande table pour assembler un prototype de respirateur.
Young women in Afghanistan adjust pieces of their ventilator prototype.
Une jeune femme en Afghanistan démonte des pièces de voiture usagées.
En Afghanistan, des adolescentes travaillent autour d'une grande table pour assembler un prototype de respirateur.
Young women in Afghanistan adjust pieces of their ventilator prototype.

LA CHAMPIONNE DE LA ROBOTIQUE.

Herat, Afghanistan

Somaya Faruqi, 17 ans, tourne l’interrupteur et ajuste un bouton. « Nous avons utilisé des pièces de voiture d’occasion que nous avons pu nous procurer localement pour assembler l’appareil », explique-t-elle.

Lorsque le premier cas de COVID-19 a été signalé dans la province d’Herat, Somaya et son équipe de robotique entièrement composée de filles se sont mises à travailler sur la conception d’un ventilateur à faible coût afin de traiter des patients atteints du coronavirus.

« Le projet n’a pas progressé pendant plusieurs jours, parce qu’il nous manquait des outils simples, tels qu’une vis », raconte Somaya. « Et pour ne rien arranger, les magasins étaient fermés en raison du confinement.

Trois mois plus tard, les filles ont toutefois réussi à produire une unité légère et facile à transporter, pour une fraction du coût des ventilateurs traditionnels.

Leur initiative a été remarquée par le Gouvernement. Somaya et son équipe se rendront bientôt à Kaboul, la capitale du pays, afin de présenter leur appareil au Ministère de la santé publique. S’il est approuvé, leur prototype pourrait être utilisé dans des situations d’urgence, lorsque les ventilateurs traditionnels ne sont pas disponibles.

Somaya et son père, Abdul Qahar Faruqi, posent devant la porte du garage de celui-ci, où la jeune fille a appris à construire ses inventions.

Somaya et son père, Abdul Qahar Faruqi, posent devant la porte du garage de celui-ci, où la jeune fille a appris à construire ses inventions.

Somaya montre à son petit frère, Farad Faruqi, 10 ans, comment fonctionne le prototype de l’une de ses inventions, une dépoussiéreuse pour les routes.

Somaya montre à son petit frère, Farad Faruqi, 10 ans, comment fonctionne le prototype de l’une de ses inventions, une dépoussiéreuse pour les routes.

Somaya et son équipe expliquent comment elles ont assemblé leur prototype de ventilateur à l’aide de pièces détachées de voiture.

Somaya et son équipe expliquent comment elles ont assemblé leur prototype de ventilateur à l’aide de pièces détachées de voiture.

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Somaya et son père, Abdul Qahar Faruqi, posent devant la porte du garage de celui-ci, où la jeune fille a appris à construire ses inventions.

Somaya et son père, Abdul Qahar Faruqi, posent devant la porte du garage de celui-ci, où la jeune fille a appris à construire ses inventions.

Somaya montre à son petit frère, Farad Faruqi, 10 ans, comment fonctionne le prototype de l’une de ses inventions, une dépoussiéreuse pour les routes.

Somaya montre à son petit frère, Farad Faruqi, 10 ans, comment fonctionne le prototype de l’une de ses inventions, une dépoussiéreuse pour les routes.

Somaya et son équipe expliquent comment elles ont assemblé leur prototype de ventilateur à l’aide de pièces détachées de voiture.

Somaya et son équipe expliquent comment elles ont assemblé leur prototype de ventilateur à l’aide de pièces détachées de voiture.

« Il y a des milliers de filles en Afghanistan qui ont le même courage et la même détermination que moi pour susciter un changement positif », affirme Somaya. « Mais toutes n’ont pas les mêmes possibilités que moi. »

Les filles représentent environ 60 % des enfants déscolarisés en Afghanistan. Dans certaines provinces, jusqu’à 85 % d’entre elles ne vont pas en classe.

« Certaines de mes camarades ont dû abandonner l’école en raison d’un mariage précoce », raconte Somaya. Plusieurs raisons poussent les familles à marier leurs filles à travers le monde, dont le fait de se libérer de la charge économique qu’elles représentent. « Je sais à quel point elles auraient aimé poursuivre leur éducation... »

Une jeune femme en Afghanistan pose pour un portrait, arrière-plan flou.
Une jeune femme en Afghanistan pose pour un portrait, arrière-plan flou.

Les pensées de Somaya se tournent vers le prochain voyage de son équipe à Kaboul. « J’imagine que les gens se référeront à nous comme le premier groupe d’adolescentes à concevoir un ventilateur dans le monde. »

Pour l’heure, les filles continueront de se faire appeler par le nom officiel de leur équipe.

Ce sont les « Rêveuses afghanes ».

En Arménie, une adolescente pose pour un portrait sur l'herbe devant sa maison.
En Arménie, une adolescente travaille avec une flamme dans le laboratoire de chimie de son école, vêtue d'une blouse de laboratoire, d'un masque de protection et de lunettes.
Young women in Armenia talk together at a table, as the girl in the middle wears a virtual reality headset.
En Arménie, une adolescente pose pour un portrait sur l'herbe devant sa maison.
En Arménie, une adolescente travaille avec une flamme dans le laboratoire de chimie de son école, vêtue d'une blouse de laboratoire, d'un masque de protection et de lunettes.
Young women in Armenia talk together at a table, as the girl in the middle wears a virtual reality headset.

LA CHIMISTE SPÉCIALISÉE DANS LA RÉALITÉ VIRTUELLE.

Erevan, Arménie

Quand Hasmik Baghdasaryan est arrivée dans son nouveau lycée, c’est le laboratoire de chimie qui a attiré son attention.

« Mon école précédente n’avait rien de semblable », explique la jeune fille de 16 ans. « Beaucoup d’écoles n’ont pas l’espace nécessaire pour un laboratoire, sans parler du financement. »

La chimie n’était pas le fort d’Hasmik jusqu’à ce qu’elle commence à réaliser des expériences. « À force de rencontrer des problèmes, je me suis mise à me demander si les garçons étaient vraiment naturellement plus doués que nous pour les sciences. »

C’est à ce moment-là que la jeune fille a su qu’elle voulait rendre les sciences accessibles aux élèves de tous les milieux.

Elle a créé, avec d’autres cofondatrices, VR Labs, un laboratoire virtuel qui simule des expériences de science grâce à un casque de réalité virtuelle.

« C’est une chose de regarder une expérience réalisée par notre enseignant », explique-t-elle. « C’en est une autre de la réaliser soi-même. »

L’éducation en STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) est essentielle pour réussir dans le monde en constante mutation dans lequel nous vivons aujourd’hui. Cependant, de nombreuses filles n’ont pas les mêmes possibilités que les garçons de poursuivre des études en STIM et de développer les compétences de haut niveau dont elles ont besoin, une fois adultes, pour être concurrentielles dans le monde du travail.

À l’échelle mondiale, les femmes sont surreprésentées dans les postes les moins bien rémunérés et dans ceux les plus à risque de disparaître en raison de l’automatisation.

Hasmik espère que VR Labs inspirera davantage d’élèves à entreprendre des études et une carrière scientifiques.

Hasmik et sa sœur, Maria, 5 ans, jouent ensemble chez elles.

Hasmik et sa sœur, Maria, 5 ans, jouent ensemble chez elles.

Hasmik et sa mère, Lucine, 40 ans, font des gâteaux dans leur cuisine.

Hasmik et sa mère, Lucine, 40 ans, font des gâteaux dans leur cuisine.

Hasmik et Maria observent un oiseau dans une cage que tient leur père, Arsen, 43 ans, dans la cour de leur maison à Erevan.

Hasmik et Maria observent un oiseau dans une cage que tient leur père, Arsen, 43 ans, dans la cour de leur maison à Erevan.

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Hasmik et sa sœur, Maria, 5 ans, jouent ensemble chez elles.

Hasmik et sa sœur, Maria, 5 ans, jouent ensemble chez elles.

Hasmik et sa mère, Lucine, 40 ans, font des gâteaux dans leur cuisine.

Hasmik et sa mère, Lucine, 40 ans, font des gâteaux dans leur cuisine.

Hasmik et Maria observent un oiseau dans une cage que tient leur père, Arsen, 43 ans, dans la cour de leur maison à Erevan.

Hasmik et Maria observent un oiseau dans une cage que tient leur père, Arsen, 43 ans, dans la cour de leur maison à Erevan.

Une jeune femme en Arménie aide sa jeune sœur à faire du vélo chez eux.
En Arménie, des adolescents marchent dans la rue devant leur lycée.
Une jeune femme en Arménie aide sa jeune sœur à faire du vélo chez eux.
En Arménie, des adolescents marchent dans la rue devant leur lycée.

« Ça commence jeune », réfléchit Hasmik, désireuse de transmettre son appréciation pour les sciences à sa sœur de 5 ans, Maria.

« Chimie, biologie, physique, ces sujets sont partout autour de nous. Nous avons tellement d’occasions d’avoir une incidence positive sur notre communauté si nous sommes armées des connaissances scientifiques adaptées. »

Hasmik et son équipe prévoient bientôt d’organiser des réunions avec le Ministère arménien de l’éducation et des sciences afin de présenter leur prototype. Lorsqu’on lui a demandé qui coordonnera les réunions avec le Gouvernement, Hasmik nous a regardés avec de grands yeux.

« Nous, bien sûr », répond-elle.

A young woman sits on her bed with her laptop, dressed in school clothes, in South Africa.
En Afrique du Sud, une adolescente traverse un terrain de football poussiéreux sur le chemin de l'école.
Vue aérienne de deux adolescents discutant sur un chemin de briques en Afrique du Sud.
Two young women sit on a bed inside their home in South Africa, looking at an app on their cell phones.
A young woman sits on her bed with her laptop, dressed in school clothes, in South Africa.
En Afrique du Sud, une adolescente traverse un terrain de football poussiéreux sur le chemin de l'école.
Vue aérienne de deux adolescents discutant sur un chemin de briques en Afrique du Sud.
Two young women sit on a bed inside their home in South Africa, looking at an app on their cell phones.

L’ENTREPRENEUSE SOCIALE.

Ivory Park, Afrique du Sud

Sebabatso Ncephe, 19 ans, a développé des symptômes de la COVID-19. Elle a donc marché jusqu’au dispensaire local, où une femme enceinte attendait seule dans une chaleur écrasante.

Cette femme était venue pour une consultation prénatale. « Cependant, l’infirmière lui a dit que ces consultations avaient lieu le matin et qu’elle devait revenir le lendemain », affirme Sebabatso. « Imaginez le temps qu’elle a perdu. Et si elle vivait loin et qu’elle n’avait pas d’argent pour payer la course de taxi ? »

C’est cette rencontre qui a donné à Sebabatso l’idée de créer une application – Afya Yangu (« Ma santé » en swahili).

Cette application permet aux hôpitaux de communiquer directement avec les patients, afin de leur donner des informations cruciales sur leurs soins de santé sans qu’ils soient obligés de faire la queue pendant des heures, voire des jours.

L’application contribuera à protéger la vie privée et la dignité des patients, en particulier ceux qui vivent avec le VIH et le sida, affirme la jeune fille.

« Les personnes qui vivent avec le VIH ont trop été victimes de stigmatisation dans les hôpitaux. Aujourd’hui, les gens qui tiennent à la confidentialité de leur condition n’auront pas besoin de faire la queue avec des personnes qui les connaissent. »

Sebabatso se tient à l’extérieur de la maison qu’elle partage avec sa mère, Annah (au centre à droite), et ses deux sœurs, Palesa (à droite), 22 ans, et Lerato, 12 ans, à Ivory Park, un bidonville situé en périphérie de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Sebabatso se tient à l’extérieur de la maison qu’elle partage avec sa mère, Annah (au centre à droite), et ses deux sœurs, Palesa (à droite), 22 ans, et Lerato, 12 ans, à Ivory Park, un bidonville situé en périphérie de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Sebabatso aide sa soeur, Lerato, 12 ans, à faire ses devoirs de mathématiques à l’extérieur de leur maison.

Sebabatso aide sa soeur, Lerato, 12 ans, à faire ses devoirs de mathématiques à l’extérieur de leur maison.

Sebabatso anime un petit groupe de danse pour les enfants de son quartier.

Sebabatso anime un petit groupe de danse pour les enfants de son quartier.

Sebabatso et sa meilleure amie, Bianca Ndlovu, 19 ans, regardent un match de football à Ivory Park.

Sebabatso et sa meilleure amie, Bianca Ndlovu, 19 ans, regardent un match de football à Ivory Park.

Sebabatso et sa sœur posent pour une photo.

Sebabatso et sa sœur posent pour une photo.

Le soleil se couche sur Ivory Park.

Le soleil se couche sur Ivory Park.

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Sebabatso se tient à l’extérieur de la maison qu’elle partage avec sa mère, Annah (au centre à droite), et ses deux sœurs, Palesa (à droite), 22 ans, et Lerato, 12 ans, à Ivory Park, un bidonville situé en périphérie de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Sebabatso se tient à l’extérieur de la maison qu’elle partage avec sa mère, Annah (au centre à droite), et ses deux sœurs, Palesa (à droite), 22 ans, et Lerato, 12 ans, à Ivory Park, un bidonville situé en périphérie de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Sebabatso aide sa soeur, Lerato, 12 ans, à faire ses devoirs de mathématiques à l’extérieur de leur maison.

Sebabatso aide sa soeur, Lerato, 12 ans, à faire ses devoirs de mathématiques à l’extérieur de leur maison.

Sebabatso anime un petit groupe de danse pour les enfants de son quartier.

Sebabatso anime un petit groupe de danse pour les enfants de son quartier.

Sebabatso et sa meilleure amie, Bianca Ndlovu, 19 ans, regardent un match de football à Ivory Park.

Sebabatso et sa meilleure amie, Bianca Ndlovu, 19 ans, regardent un match de football à Ivory Park.

Sebabatso et sa sœur posent pour une photo.

Sebabatso et sa sœur posent pour une photo.

Le soleil se couche sur Ivory Park.

Le soleil se couche sur Ivory Park.

En Afrique du Sud, une jeune femme pose, debout au sommet d'une pierre et devant un mur de graffitis, les bras bien tendus, en souriant.
En Afrique du Sud, une jeune femme pose, debout au sommet d'une pierre et devant un mur de graffitis, les bras bien tendus, en souriant.

« Si davantage de filles pouvaient connaître ce que j’ai connu, elles rêveraient en grand », indique Sebabatso, au sujet des occasions qu’elle a eues d’apprendre à créer des technologies numériques. « Je veux leur dire que leur histoire doit être racontée, que leurs rêves sont valables. »

Español | Français | EnglishÀ propos de l’UNICEF

L’UNICEF travaille dans plus de 190 pays et territoires pour sauver des vies d’enfants, défendre leurs droits et les aider à réaliser leur potentiel, de la petite enfance à l’âge adulte. Avec des partenaires du secteur public et privé de la campagne « Génération Égalité », qui promeut des actions audacieuses afin d’accélérer la concrétisation de l’égalité des genres, l’UNICEF appelle le monde à amplifier les voix, les solutions et le leadership des adolescentes en faveur d’un changement social.

Chaque jeune femme présentée sur cette page a participé à un programme de l’UNICEF ou à un programme partenaire.

Crédits

Photographie : Vincent Tremeau (Sénégal), Santiago Arcos (Équateur), Omid Fazel (Afghanistan), Anush Babajanyan (Arménie), Karin Schermbrucker (Afrique du Sud), Juan Haro (Niger), Minzayar Oo (Myanmar)

Reportage : Ricci Shryock (Sénégal), Ana Maria Castro (Équateur), Feridoon Aryan (Afghanistan), Nyree Abrahamian (Arménie), Mosibudi Ratlebjane (Afrique du Sud)

Crédits photos : Brian Sokol

Éditrice et productrice : Kelly Ashton. Éditrice version française : Alix Reboul-Salze. Productrice : Selma Hamouda

ATTENTION : Cette série documentaire dépeint la réalité de la situation sanitaire mondiale actuelle. L’éloignement physique et l’utilisation d’équipements de protection individuelle, notamment des masques, représentés dans certaines photos peuvent ne pas correspondre aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé pour lutter contre la COVID-19.

ADOLESCENTE. FILLE. MILITANTE.

12 novembre 2020

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